500 000 touristes sur les plages impactés directement par un tsunami le 21 mars 2017, suite à un séisme de 8.5 sur l’échelle de Richter… Scénario catastrophe. Ce n’est pas sans rappeler ce qui s’est passé en 2004 en Indonésie & en Thaïlande.
Tout ceci n’est qu’un exercice porté par les Nations Unies. Comme l’écrit Camille, notre envoyé spécial avec nous à Marie-Galante, dans le 1er article dans Libé, tout est prévu à la minute près…

Professionnels du tourisme : assez sensibilisés aux risques de catastrophe naturelle ?

Alors que j’ai embarqué dans l’équipe #HAND (Hackers Against Natural Disasters) pour piloter la brique tourisme, je vois bien que les professionnels du secteur ne sont pas bien préparés à ces enjeux. Et pourtant ! La sécurité des clients devrait être l’une des premières préoccupations des tour-opérateurs, croisiéristes ou tour-opérateurs… Et même en échangeant avec les services développement durable / RSE de certains opérateurs, on sent bien que ce n’est pas un sujet prioritaire. Notre enquête en ligne auprès des prestataires et opérateurs touristiques en Guadeloupe confirme bien cet état de fait. Les acteurs ne sont pas prêts à affronter ce scénario catastrophe et si cela arrivait effectivement, les conséquences seraient dramatiques !


En 2004 en Indonésie et en Thaïlande, ce sont des dizaines de milliers de touristes qui ont disparus. De la part des opérateurs, il y a eu plus de réactions, de condoléances et de dons que d’anticipations comme le montre ce mot du CEO de TUI.

Mais alors, comment pousser les administrations touristiques, les opérateurs et les prestataires à prendre en compte cette question ?

Avec l’équipe #HAND et les acteurs locaux du FabLab de Jarry, des outils sont en cours de création. Une vidéo de sensibilisation pour les habitants, adaptables potentiellement pour les touristes. Des affiches que l’on pourrait mettre dans les hôtels. Une application pour permettre aux touristes de se géolocaliser et de trouver aisément et rapidement une zone de sûreté. Une messagerie instantanée pour permettre aux touristes d’informer les autorités de la situation réelle, de l’état des victimes et blessés. Il y a encore énormément de choses à préparer !

Ce travail me fait penser à la réflexion autour de la lutte contre le tourisme sexuel impliquant les enfants. Auparavant, ce n’était pas un sujet. Aujourd’hui, des associations comme ECPAT travaillent régulièrement en partenariat avec les tour-opérateurs, les compagnies aériennes, les hôtels pour informer, sensibiliser, impliquer les professionnels et les touristes sur les situations à risque. Culturellement, cette problématique est devenue un enjeu presque traditionnel pour la profession.

Notre rôle :

Notre travail consiste à ce que les opérateurs et autres professionnels intègrent tout autant naturellement ces enjeux autour des risques de catastrophes naturelles comme les tsunamis. Thématique qui sera élargie à toutes les insécurités pour les voyageurs, tremblements de terre, inondations, éruptions volcaniques mais aussi attentats ! En regardant derrière nous, de nombreuses images de touristes nous reviennent, victimes de ces catastrophes comme au Népal, au Japon, au Pérou dernièrement…

Alors que les prévisions de l’Organisation Mondiale du Tourisme sont toujours aussi optimistes avec 1,8 milliards de touristes d’ici à 2030 et que les ventes de bateaux de croisière explosent, il est plus qu’urgent pour les opérateurs touristiques de prendre à bras le corps cette question au risque de voir s’accumuler les images de Costa Concordia…

Alors, on se bouge ? L’équipe #HAND est prête à collaborer avec vous!

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Guillaume Cromer, directeur ID-Tourism & Président Acteurs du Tourisme Durable (A suivre sur Twitter)

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