Rétrospective

Amorcé en 2006 par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), le « Green Passport » répond à une préoccupation et à une demande en tourisme durable. L’objectif du Passeport Vert est double : favoriser un développement touristique durable tout en impulsant des comportements plus responsables de la part des touristes. Ce programme englobe sept pays à travers le monde dont la France, seule représentant européen.
Base d’informations de fond, de conseils sur un projet de vacances, guide des éco-gestes à chaque étape, le green passport semble être l’instrument indispensable pour tout touriste voulant devenir plus responsable. Alors, est-il un réel outil d‘utilité commune ou un accessoire de bonne conscience ? Comment le passeport vert s‘intègre au tourisme durable français ? ID-Lab’ vous donne des éléments de réponses.

Embarquez avec votre Passeport Vert !

Lancée en 2010, l’initiative « Passeport Vert » repose sur un site réalisé en anglais, en français mais aussi en allemand ou encore en grec. Divisé en cinq catégories distinctes, le passeport vert explique aux voyageurs comment faire du tourisme une activité durable.

Préparez votre voyage !

Il s’agit là de faire des choix judicieux quant à la destination pour jouir de vacances plus enrichissantes. En effet, le guide insiste sur ce point : il est essentiel de se renseigner sur la culture locale pour s’assurer l’hospitalité et la convivialité de la destination d’accueil. Par ailleurs, il encourage à se renseigner auprès de Voyages pour la Planète.

Se rendre à destination !

Cette rubrique met l’accent sur les moyens de transports, d’hébergement ainsi que la restauration. Concrètement, elle permet de savoir comment faire du « slow tourism », et apprendre l’art de prendre son temps.


Une fois sur place !

Se déplacer en train, en vélo, à cheval, à chameau, à ski ou en chien de traîneau, voilà ce qu’il faut privilégier lorsque vous vous déplacez. Cette section donne également des conseils pratiques sur la façon d’évoluer dans l’environnement dans lequel vous vous trouvez (dans l’eau, les montagnes, les déserts etc.).

Avant de rentrer !

Faire un flashback de votre séjour, voilà ce que propose le  Passeport Vert : se questionner sur les impacts qu’ont eus vos comportements sur l’environnement mais aussi sur la communauté locale.

Après votre retour !

Restez un touriste responsable actif ! Il s’agit de soutenir des initiatives communautaires, de partager vos choix « écolo » afin d’engager plus de personnes dans le tourisme durable. L’effet boule de neige est le meilleur allié du tourisme.

Le Passeport Vert et « La biodiversité en Outre-mer »

Projet inscrit dans la nouvelle Stratégie Nationale Biodiversité 2011-2020, le Passeport Vert pour la Biodiversité couvre deux enjeux : sensibiliser les touristes à la protection de cette biodiversité et la valoriser en tant qu’atout pour le développement touristique des territoires d’outre-mer. Le Passeport Vert Outre-mer est scindé en deux parties : la première aborde les grands enjeux et les richesses de la biodiversité marine tandis que la seconde est consacrée à la description de la biodiversité, aux sites naturels à découvrir sur chaque territoire. Et c’est bien là que se trouve la coquille.

En effet, bien que le Passeport Vert français mette en lumière les comportements à adopter avant, pendant et après le voyage, le passeport pour les territoires d’outre-mer se « contente » de présenter ses richesses naturelles. Des définitions, des discours, des données chiffrées, des paroles et encore des paroles, voici la description que l’on peut faire de ce passeport vert outre-mer. Bien qu’il soit très complet, voire parfois trop, le guide a tout d’un outil que le touriste ne consulte pas lors de son voyage car trop long, trop académique et pas accessible au touriste lambda. Pas mauvaise langue pour autant, notons que sur la totalité des 60 pages du guide, une page est tout de même dédiée aux « 10 conseils pour voyager responsable ». Une rubrique dans laquelle on retrouve des éco-gestes tels que « rapporter ses déchets lorsque vous êtes dans la nature », « respectez le milieu naturel » ou encore « partez à la découverte des saveurs de saison et de la cuisine locale ».

La Loire-Atlantique s’engage !

C’est en tant qu’ambassadrice européenne que le département français Loire-Atlantique s’est engagé en 2012 dans le programme du passeport vert. Depuis, ce passeport est devenu le référentiel en matière de tourisme durable. Visant à favoriser des comportements responsables des touristes pendant leurs séjours, cette démarche engage également l’appui des territoires menant des actions responsables de la part des acteurs du tourisme local.

Ne contenant qu’une vingtaine de pages, le Passeport Vert en Loire-Atlantique fait office de présentation de sa démarche rappelant son engagement dans le tourisme durable, exposant ses différents partenaires etc. Mais pas un mot sur les bonnes pratiques à avoir si ce n’est qu’il faut les diffuser… Certes ! Mais, ne leur jetons pas la première pierre, le passeport consacre quatre pages sur les sites à découvrir pour faire du tourisme durable et insiste sur leur exemplarité en matière de tourisme responsable.

Faire du tourisme durable est maintenant à la portée de tous grâce au passeport vert. Les territoires s’y attardent, mais ont encore quelques efforts à fournir… Modifier les comportements des touristes est une démarche loyale mais nécessite une réelle prise de position de la part de professionnels du tourisme.  Utiliser le tourisme durable comme levier d’innovation, de compétitivité et de performances peut amener à réaliser l’objectif fixé. L’adaptation du passeport vert aux territoires semble pour le moment inappropriée, mais ce n’est qu’une question de temps avant de devenir l’outil indispensable pour un touriste responsable.

Céline Romero, ID-Tourism

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