Comme en 2013, les tour-opérateurs spécialisés, engagés en faveur d’un tourisme responsable, luttent plus efficacement contre la crise qui touche le secteur. Près de 90% des 21 opérateurs interrogés disent que 2014 est une année stable voire positive en termes de réservations. La moyenne des opérateurs se situent autour de 10 à 20% de croissance.

Est-ce pour autant leur engagement en faveur d’un développement durable ou leur positionnement particulier qui sont une réponse à la crise ?

De manière générale, la  majorité de la clientèle de ces opérateurs se situent dans la catégorie des CSP+ avec en particulier des couples de jeunes seniors, des couples avec 1 ou 2 enfants ou des célibataires de 30 à 50 ans. Parmi ces clients, ce sont les 30-45 ans et les CSP++ qui sont les plus sensibles à l’environnement et au développement durable selon les responsables des tour-opérateurs.

De belles performances pour les opérateurs du tourisme responsable malgré la crise

Côté performance économique, 53% des opérateurs disent que l’été 2014 est meilleur que l’an dernier avec une augmentation prévue de 10 à 20% en moyenne du nombre de clients. 38% pensent de leur côté que l’été est relativement stable.

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Voyager responsable n’est pas forcément plus cher

Côté budget, le stéréotype connu pour dire que le tourisme responsable est forcément plus cher n’est pas confirmé dans cette étude. Les dépenses moyennes sont très variées. 24% des tour-opérateurs ont un panier moyen de moins de 1000€, autant que sur le panier 1500-2000€ ou encore plus de 2500€. Voyager responsable ne signifie donc pas forcément voyager plus cher.

Pour cet été, les destinations les plus en vogues sont naturellement des destinations de proximité, en France et en Europe.

50% des clientèles sont plus sensibles aux enjeux environnementaux et sociaux qu’avant

Côté sensibilité des clientèles, la majorité est issue de la catégorie CSP ++. De plus, un tour-opérateur sur 2 observe une augmentation de l’intérêt des clients principalement sur les offres de tourisme solidaire, de volontariat et d’écovolontariat ou de tourisme participatif. Les opérateurs expliquent principalement que leurs clients s’intéressent de plus en  plus aux problématiques sociales et environnementales qu’avant. Les clients veulent aujourd’hui se sentir plus utiles que responsables. C’est ainsi que très peu d’entre eux ne vont compenser leurs émissions de gaz à effet de serre malgré les propositions de certains tour-opérateurs.

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48% des tour-opérateurs pensent qu’un label ou une certification n’a pas d’impacts sur les ventes

Parmi les tour-opérateurs interrogés (dont 43% possèdent un label ATR, ATES ou VVE), seulement 52% pensent qu’une certification ou un label influence le choix d’un client pour un opérateur. C’est principalement les petits opérateurs qui ont ce sentiment.

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Etude réalisée auprès de 21 opérateurs du tourisme responsable (certification ATR, membre des réseaux ATES et VVE, organismes de volontariat et d’écovolontariat, organismes de balades participatives, etc.) entre les 19 et 26 juin 2014 par le cabinet ID-Tourism.