Ou comment je vois évoluer le métier de consultant en tourisme

Les débuts d’année ont toujours été propices aux remises en question, aux résolutions et autres réflexions intérieures. Je n’échappe pas à la règle. Je n’ai pourtant pas une grande expérience dans le métier par rapport à d’autres consultants experts dans le domaine de l’ingénierie touristique. J’ai fondé une première entreprise SPE Tourism, rapidement après mes études et j’ai repris en gérance ID-Tourism en 2012. Cela fait donc à peine 6-7 ans que je travaille dans le milieu. Pour autant, plus j’avance et plus je me pose des questions sur l’évolution de ce métier.

N’ayant pas été formaté par d’autres expériences longues en bureau d’études, je me suis très vite autoformé sur certains points, sur des compétences essentielles à mes yeux. C’est dans cette vision-là que j’ai aussi compris que ce métier devait évoluer pour ne pas sombrer comme d’autres, pour ne pas se faire « ubériser ».

En fait, ma volonté très jeune de devenir consultant dans le milieu du tourisme était porteur par cette envie de changer le monde, de montrer qu’une autre façon de développer du tourisme était possible, intégrant beaucoup plus fortement les aspects sociaux et environnementaux, sans bien entendu mettre de côté la pérennité économique des organisations.

Payer pour donner des conseils ?

Bien sûr, le métier de consultant a toujours eu une image particulière pour bons nombres de professionnels, voire du grand public. Je ne sais pas si cela ressemble à l’infographie de TuxBoard ci-dessous mais beaucoup de personnes se sont toujours demandé pourquoi cela existait au fond les consultants. Être payé pour donner des conseils… vraiment ?!

Oui, donner les bons conseils pour faciliter les projets et la performance future de l’entreprise. Accompagner les démarches de certaines collectivités pour faciliter la validation des projets par les élus, pour co-construire de nouvelles destinations et améliorer le développement économique par le tourisme pour les professionnels et les habitants. Oui, c’est un peu ça notre métier.

Mais alors, pourquoi le métier de consultant est-il en train d’évoluer ?

Tout d’abord, derrière le métier de consultant en tourisme, il y a de nombreuses problématiques à résoudre qui émanent de la part des clients, collectivités, tour-opérateurs, hôteliers, porteurs de projets divers, etc. Des problématiques en marketing, en gestion de marque, en labélisation, en communication digitale, en stratégie, en communication, en investissement, en responsabilité sociétale, en finances, en ingénierie environnementale, en gestion de projet, etc. Un seul consultant ne peut pas être spécialisé sur tous ces sujets. Pour autant, les projets touristiques deviennent de plus en plus complexes. Ils intègrent des aspects très variés nécessitant des compétences diverses.

C’est bien pour cela que l’on parle désormais d’ingénierie touristique. Il faut donc savoir s’entourer pour construire des équipes d’experts dont la somme des compétences permet d’accompagner à la carte les commanditaires des missions. Autour de nous à ID-Tourism, nous nous sommes donc entourés d’experts sur l’environnement, sur le webmarketing, sur les chambres d’hôtes, sur les financements européens, sur la fiscalité, sur des destinations spécifiques à l’international.
Cela nous permet ainsi d’être plus réactif et de pouvoir répondre de manière spécifique et sur-mesure aux besoins des clients.

C’est uniquement de cette manière que nous arriverons à atteindre l’objectif recherché par ce métier. Accompagner, trouver des idées et permettre aux projets d’aboutir ! En 2016, il sera donc nécessaire plus que jamais de s’entourer de personnes compétences en recherche de financements, en collecte et analyse de données ou encore et toujours en marketing expérientiel !

Internet …

Le métier doit évoluer aussi car Internet a tout chamboulé. Comme dans d’autres métiers, Internet a révolutionné la manière d’interagir avec les clients, les donneurs d’ordres et les décideurs. Les appels à manifestation d’intérêt ou les appels d’offres sont toujours d’actualité mais les marchés de gré-à-gré sont de plus en plus fréquents. Pour cela, il est donc prioritaire pour les cabinets de conseil de développer une véritable démarche marketing et webmarketing en particulier afin de raconter la bonne histoire, de parler des compétences des consultants, de développer leur personal branding afin que ces derniers deviennent petit à petit des influenceurs, des prescripteurs, des speakers.

Si les cabinets ne prennent pas ce tournant, ils vont se retrouver dans la même situation que certains de leurs clients, des agences de voyages qui ont laissé passer l’importance du web-to-store, des hôteliers dépendant de booking.com ou encore des destinations touristiques avec des produits intéressants mais sans communauté d’adhésion… Et demain, des plateformes d’experts se seront créées pour mettre en relation des porteurs de projets, des entreprises touristiques voire même des collectivités avec des experts freelance ou des experts salariés de bureaux d’études… On peut déjà le voir avec des sites comme Clarity aux US, Wengo en France ou encore Crème de la Crème par des étudiants experts… L’avenir du consulting du tourisme passera-t-il par des plateformes aussi ? Le profil LinkedIn de chaque expert apparaît d’un coup comme un outil d’une importance bien réelle…

Allez, avec toutes ces réflexions sur le métier, j’en oubliais de vous souhaiter à tous mes meilleurs vœux pour l’année 2016. Je vous souhaite de magnifiques projets d’entrepreneuriat dans le tourisme et les loisirs, de beaux voyages et de retraites avec des rencontres, du dépaysement et de l’apprentissage et enfin de nombreux moments de partage et d’amour avec vos amis, votre famille et toutes les personnes qui comptent pour vous !

Et comme le dit David Hermans sur sa photo partagée des milliers de fois, que l’année 2016 soit renversante et prometteuse !

A bientôt,

Guillaume Cromer (Suivez moi sur Twitter)

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