Partenariat Gawad Kalinga

Le 20 mai dernier à Paris, Air France invitait de nombreux partenaires et médias pour présenter le lancement d’un partenariat fort avec l’ONG Gawad Kalinga basé aux Philippines et fondé par Tony Melotto, un grand artisan de l’entrepreneuriat social dans son pays. Cette action, valorisant la politique de responsabilité sociétale de l’entreprise Air France – KLM, montre leur engagement philanthropique en soutenant des initiatives de développement dans certains pays.

Actions philanthropiques dans les grandes boîtes du tourisme

Ces actions philanthropiques sont légions dans le tourisme où de nombreuses entreprises du secteur soutiennent des projets soit par l’intermédiaire de leur fondation (Club Med, Insolites Bâtisseurs pour Voyageurs du Monde, Fondation Transat, etc.), via des associations relais (Tourism for Development, Pur Projet avec le groupe Accor, etc.) ou directement via des ONG partenaires implantées dans les pays.

Réflexions

Mais au fond, pourquoi ces entreprises financent-elles ces projets ? Pour avoir des preuves de leurs engagements en matière de développement durable à intégrer au rapport annuel ? Pour la bonne conscience (et l’envie) du dirigeant ? Pour l’intérêt de la clientèle ?

Un article intéressant publié dans le dernier numéro du magazine français Harvard Business Review (juin-juillet 2015) m’a interpellé. Son titre : « Philanthropie : profiter du caritatif » basé sur une étude et un livre rédigé par le professeur Michael I. Norton « Happy Money : The science of smarter spending ».

L’alignement des 3 C

Il explique ainsi que dans la vision générale, les entreprises s’accordent à dire que les actions philanthropiques, même si elles sont accompagnées d’approches très créatives, ne permettent pas (ou très peu) de renforcer la fidélisation du client. Or, l’étude qu’il a mené avec son équipe montre le contraire si et seulement  si certains points sont bien respectés !

C’est simple, il explique qu’il est nécessaire d’aligner les 3 C de la philanthropie !

Le choix des causes

Les entreprises (Companies) doivent donc bien choisir leurs Causes afin qu’elles entrent en résonance avec les Clients de manière à avoir un impact sur les ventes. S’il manque des connexions entre les causes soutenues par l’entreprise et l’achat du produit par le client (un voyage ou une chambre d’hôtel dans notre secteur), cela ne pourrait fonctionner, tout simplement parce que les personnes qui sont intéressées par la cause soutenue par l’entreprise ne sont pas des clients potentiels du produit.

Les conseils pour les professionnels du tourisme sont donc plutôt de s’intéresser aux causes auxquelles vos clients ou clients potentiels ont déjà consacré du temps et de l’argent. Cela a parfaitement fonctionné par exemple dans le soutien aux projets d’urgence suite aux tremblements de terre au Népal car cela touchait directement à la destination, là où de nombreux touristes avaient vécu des émotions durant des voyages précédents.

Ensuite, il faudra montrer de la transparence envers votre client pour montrer en quoi son acte d’achat bénéficie à l’action soutenue sur place.

Bon courage dans vos projets et n’hésitez pas à nous contacter si vous avez une question sur ces enjeux dans votre entreprise !

A bientôt,

Guillaume Cromer, directeur ID-Tourism (suivez moi sur Twitter).