Meet-up du Welcome
Le jeudi 21 juillet dernier, j’ai eu la chance d’inaugurer les animations Meet-up dans les nouveaux locaux du Welcome City Lab à Gare de Lyon, Paris. J’étais en compagnie de Charles Dumoulin, co-fondateur de la société Atelier Nature qui créée des applications pour les destinations touristiques et les professionnels, afin de valoriser les patrimoines locaux.
Le thème de ce nouveau Meet-up « Tourisme durable, entrepreneuriat et innovations » était celui des Activités de Pleine Nature 3.0.comment le digital impacte ou impactera demain toutes les activités en milieu naturel ? (qu’elles soient sportives, culturelles, ludiques ou autres)
Ce Meet-up tombait à point nommé vu que l’on ne faisait que de parler de la sortie imminente de #PokemonGO en France. Application de réalité augmentée avec des animaux à attraper et activités de pleine nature, le lien était vite établi !
Une mobilisation conséquente
Une vingtaine de personnes présentes pour nous écouter, un bon score en plein mois de juillet ! Avec Charles, je tentais d’introduire ma réflexion. Pourquoi ce sujet des activités de pleine nature 3.0… Premièrement, en tant que passionné de randonnée en montagne et dans d’autres milieux naturels, j’ai toujours du mal à me déconnecter complètement. Toujours envie de partager une photo sur Facebook ou Instagram auprès de mes amis, au plus proche de l’instant vécu. Mais surtout, j’éprouve une réflexion prospectiviste actuellement en me disant que la nature est de plus en plus rare et pourtant le tourisme de nature ne cesse de croître car les touristes (souvent urbains) veulent retrouver de la nature. C’est le retour aux sources, les vraies valeurs, etc.
Mais alors si de plus en plus de touristes veulent aller découvrir des espaces naturels toujours plus petits, il y a une équation complexe à résoudre, non ?
Et le digital dans tout ça ? Peut-il aider à résoudre cette équation ? Peut-il permettre de créer de leurres de nature ? Que va être l’avenir du tourisme de nature quand le digital sera partout ?
La présentation
Pour commencer, nous avons présenté avec Charles les applications de base pour l’itinérance et la géolocalisation. Google Maps bien entendu mais aussi ViewRanger GPS, Iphigénie, TwoNav GPS. Ou encore les applications de destination comme Loire à Vélo, Auvergne Rando ou encore Rando Savoie Mont Blanc. Ces applications permettent de se repérer dans l’espace, de créer des itinéraires et d’avoir également d’autres informations sur le parcours (hébergements, site de visite, restaurants, météo, etc.). Dans la même vision, nous avons également parlé de YUGE à Paradiski qui permet d’avoir une expérience plus enrichie en station (infos en temps réel, personnification des propositions d’activités neige ou pas neige, etc.).
Puis, nous avons parlé des applications qui permettent de mieux comprendre et apprendre la biodiversité comme Ecobalade ou Pl@ntNet, le Shazam des plantes. La différence entre les deux applications. Ecobalade ne s’utilise que sur des circuits dédiés et permet d’intégrer un côté ludique. C’est l’utilisateur qui va devoir faire de la reconnaissance des plantes alors que Pl@ntNet est un Shazam des plantes. Vous prenez en photo la partie d’une plante et il la reconnait grâce à sa base de données !
Présentation des applications
Après, nous sommes rentrés dans le vif du sujet avec la réalité augmentée et PokemonGO. Après une présentation hyper précise de Charles sur l’application (il l’utilisait déjà depuis des semaines !), nous avons largement débattu de l’intérêt et des limites de la RA (réalité augmentée) pour les activités de pleine nature. L’intérêt a été démontré dans de nombreux articles récents pour les professionnels du tourisme mais c’est aussi un excellent moyen de faire sortir et de faire bouger les gens !
Après, bien entendu, il faut de la 4G pour utiliser cette application donc pas forcément évident partout en milieu naturel… Et surtout quel intérêt de venir dans la nature pratiquer ces activités si c’est pour avoir le nez dans son portable comme le dit justement Florence du Welcome City Lab !? Pas faux…
Dans tous les cas, Charles est ravi de voir l’engouement autour de cette application car il le dit clairement : « Cela va montrer aux professionnels et aux collectivités de l’intérêt de la gamification pour valoriser leurs patrimoines locaux… et ça, c’est du pain béni pour son activité ! »
Il nous présente justement quelques applications qu’il a réalisées pour certains clients comme le Club Med d’Opio (avec une chasse au trésor pour les clients), le Bassin d’Arcachon, Huttopia ou encore l’ONF. De beaux projets qui mettent régulièrement la gamification au cœur de la découverte touristique des patrimoines locaux.
Enfin, après avoir échangé sur le boom de la pratique connectée (avec la mesure des performances ou Quantified Self et le partage en live des activités (Facebook Live, Periscope et autre SnapChat)), nous avons débattu sur l’intérêt de la réalité virtuelle qui semble encore limitée mais qui commencent à apparaître dans les activités à sensation comme par exemple à Bol d’Air dans les Vosges avec FantastiVR.
Et la digital détox ?
Pour terminer, avec tout ça, on s’est bien sûr posé la question de la Digital Detox. Est-ce qu’avec toutes ces connexions de partout, n’aura-t-on pas envie de se déconnecter VRAIMENT à un moment ou plus exactement qu’un opérateur nous pousse à nous déconnecter ? Des hébergements commencent à proposer des séjours en detox mais cela fonctionne-t-il ? Le touriste ne souhaite-t-il pas garder la main et avoir le choix de se déconnecter et de se reconnecter quand il veut.
Le digital est clairement entré de plein pied dans les activités de pleine nature. Avec Charles, nous avions échangé en amont de la rencontre et nous nous posions ces questions de l’intérêt de tout ça pour un tourisme plus durable. A part les applications pour apprendre la biodiversité, les autres outils digitaux semblaient plus complexes à appréhender pour un développement durable du tourisme de nature. Mais au fond, nous nous disions que l’intérêt de « digitaliser » le tourisme de pleine nature était d’attirer dans les espaces naturels des publics qui n’avaient pas d’intérêt à y aller normalement. Après, c’est justement au travail des professionnels de terrain de prouver à ces publics tous les bienfaits de la nature sans le digital et de les convertir à se déconnecter de temps en temps pour mieux se reconnecter à la nature. Regardons le côté positif de tout ça!
Et si PokemonGO permettait demain de faire des touristes digitaux des sentinelles de la nature ? Utopie quand tu nous tiens…
A bientôt, profitez bien de l’été ! Et vous professionnels et collectivités, si ça vous donne des idées de projets, n’hésitez pas à regarder ce que l’on fait chez ID-Tourism pour le développement de l’écotourisme et prenez contact avec Charles à Atelier Nature pour développer des superbes applis !
Guillaume Cromer, directeur ID-Tourism (Suivez moi sur Twitter et sur Instagram pour voir mes dernières sorties nature !)
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